Analogue de la somatostatine (lanréotide, octréotide)

Chez les patients appropriés, les analogues de la somatostatine sont utilisés non seulement pour le traitement de la tumeur mais également pour le contrôle des symptômes hormonaux associés aux tumeurs neuroendocrines (syndrome carcinoïde).

 

Traitement de la tumeur

Des essais cliniques avec des analogues de la somatostatine ont montré qu’ils permettent de ralentir ou même stopper la progression des TNE.  Ils peuvent, entre autres, être utilisés dans les situations suivantes

  • Pour le traitement de tumeurs primaires ou de métastases qui n’occasionnent pas de symptômes
  • Après une chirurgie incomplète de la tumeur primaire ou des métastases, afin de contrôler la maladie restée en place

Le traitement se poursuit tant qu’il est efficace. Si la tumeur progresse, il pourra alors être révisé.

 

Traitement des symptômes hormonaux (Syndrome carcinoïde)

Les analogues de la somatostatine constituent un traitement éprouvé pour la prise en charge des symptômes hormonaux associés au TNE, particulièrement la diarrhée et le flushing. La dose de médication sera ajustée en fonction des symptômes et peut être augmentée graduellement au besoin.

Mode d’administration

Deux formulations différentes des analogues de la somatostastine sont disponibles, l’octréotide et le lanréotide. Le lanréotide s’administre en injection sous-cutanée profonde et l’administration d’octréotide peut se faire en sous-cutanée ou en intra-musculaire. Il existe une formulation à action de courte durée dont l’effet dure environ 8 heures et une formulation à longue action qui dure plusieurs semaines.  Le choix de la formulation à utiliser dépend du but du traitement.

Les analogues de la somatostatine à action de courte durée peuvent aussi être administrés par voie intraveineuse pour la prévention et la prise en charge des crises carcinoïdes.  Une crise carcinoïde représente une situation médicale pouvant mettre la vie du patient en danger et qui se manifeste par des variations importantes de la tension artérielle, des difficultés respiratoires, un rythme cardiaque rapide, une atteinte de l’état de conscience et des bouffées vasomotrices importantes. Une crise carcinoïde peut être déclenchée par une chirurgie, un traitement de chimiothérapie ou toute procédure invasive causant une stimulation de la tumeur.

 

 

Examens d'imagerie

Examens de radiologie

Objectifs :

Plusieurs examens sont disponibles pour atteindre ces objectifs. Le choix de ceux-ci dépendra du type de tumeur, de sa localisation connue ou suspectée, et des autres informations déjà disponibles.

Vous trouverez ici une liste des examens que vous pourriez avoir à passer, et les renseignements qu'ils peuvent fournir. Il est important de savoir qu'aucun examen n'est parfait. Tous les examens ne peuvent pas toujours fournir les réponses que l'on recherchait. Il se peut donc que vous ayez à passer plusieurs examens pour obtenir une même information.

Radiographies simples

Vous subirez peut-être des radiographies pulmonaire et abdominale pour déterminer si le cancer s'est propagé. Des radiographies peuvent aussi être utilisées pour voir s'il existe une autre maladie sous-jacente, comme une pneumonie ou une obstruction intestinaleBlocage du côlon qui empêche la progression des selles dans l'intestin..

Transit du grêle

Il s'agit de radiographies spécialisées qui servent à explorer l'intestin grêlePartie de l'appareil digestif située entre l'estomac et le gros intestin (côlon), qui comprend 3 segments : le duodénum, le jéjunum et l'iléon.. Pour procéder à ce type de radiographie, un produit de contraste (baryum) sera administré par la bouche. Il peut arriver qu'une sonde placée dans l'estomacOrgane en forme de poche qui reçoit les aliments en provenance de l'oesophage. Il tient un rôle majeur dans la digestion des aliments en les broyant à l’aide de sucs gastriques. par le nez soit utilisée. Ce produit de contraste tapisse la paroi et permet de colorer l'intérieur de l'intestin sur les radiographies et d'identifier les anomalies. Pendant l'examen, on vous demandera de changer fréquemment de position pour prendre des images de tous les segments de l'intestin grêle. La durée de l'examen dépend de la progression du produit de contraste dans l'intestin. L'examen se termine quand tout l'intestin a été examiné. Il peut durer de 30 à 90 minutes.

Échographie

Cet examen repose sur l'utilisation d'ultrasons (ondes sonores de haute fréquence) pour créer une image d'une partie donnée du corps.

Tomodensitométrie (aussi appelée TACO, CT-Scan, ou TDM)

Cet examen ressemble à une radiographie mais il est plus précis. Il utilise des rayons X pour obtenir de l'information qui permet de produire des images de vos organes et tissus en trois dimensions. Cet examen peut montrer où les tumeurs sont situées dans les tissus et si le cancer s'est propagé ailleurs.

Imagerie par résonnance magnétique (IRM)

Cet examen produit des images de grande qualité sur un écran d'ordinateur. Il utilise un champ magnétique pour produire les images. Il peut servir à étudier le cerveau, les vaisseaux sanguins ou des organes internes, tels le foie, le pancréasOrgane situé dans l'abdomen qui joue un rôle à la fois dans la digestion des aliments et dans le maintien du taux de sucre dans le sang. ou le rectum.

tdm

Biopsie

Les examens de radiologie permettent aussi de réaliser des biopsies. Il s'agit du prélèvement de tissu pour qu'il soit étudié au microscope pour déterminer si une tumeur est présente, et de quel type de tumeur il s'agit. Un pathologiste examine ensuite les tissus prélevés pour trouver des signes de tumeur neuroendocrine. Cela permet d'obtenir un diagnostic précis.

En se guidant avec l'échographie, la tomodensitométrie, ou l'IRM (dans certains centres) on peut aller chercher des morceaux de tissus de manière très précise avec une aiguille. Pour ce faire, votre peau et vos tissus seront « gelés » avec un anesthésique local. Cet examen est habituellement réalisé par un radiologiste.

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Examens de médecine nucléaire

Scintigraphie à l'octréotide (aussi appelé octréoscan)

Durant cet examen, un produit traceur est injecté par les veines. Le traceur utilisé pour cette scintigraphie a la propriété de se coller aux cellules des tumeurs neuroendocrines. Des images sont ensuite obtenues sur un ordinateur. Les endroits où le traceur s'est collé aux cellules sont identifiés. Les tumeurs neuroendocrines sont ainsi reconnues par cet examen dans 70% des cas. La scintigraphie à l'octréotide aidera à localiser la tumeur principale, identifier une seconde tumeur et savoir si la tumeur s'est répandue ailleurs dans le corps.

Dépliant d'information au patient

D'autres traceurs existent aussi pour des tumeurs neuroendocrines plus rares et peuvent être utilisés au besoin.


Tomographie d’émission par positrons (TEPscan) au Gallium-68 Octréotate

Qu’est-ce que la TEP au 68Ga-Octréotate?

Il s’agit d’une technique d’imagerie utilisant un appareil appelé tomographe d’émission par positrons (TEP) qui permet d’obtenir des images et d’un radiotraceur (68Ga-Octréotate) aussi appelé Dotatate ou GaTATE.

 

Comment cela fonctionne?

Un radiotraceur est une substance qui combine un traceur et un radioisotope. Dans le cas de l’octréotate, l’octréotate agit comme traceur qui sera combiné au radioisotope gallium-68 (68Ga). Il s’agit d’un traceur (et donc d’un examen) spécifique pour les tumeurs neuro-endocrines.

Le rôle du traceur est de transporter le radioisotope à des endroits très précis et de s’accumuler dans les lésions (ou tumeurs). L’octréotate effectue ce travail en fixant aux récepteurs à somatostatine présents sur une grande majorité des tumeurs neuroendocrines (TNE). 

Le rôle du radioisotope est d’émettre des rayons lumineux invisibles à l’œil nu, mais que l’appareil TEP peut détecter. Après injection du produit, ce dernier ira se loger dans la (les) tumeur(s) et sera ensuite détecté par l’appareil. En détectant cette lumière, l’appareil TEP pourra construire des images précises afin de localiser les tumeurs. Dans le cas du 68Ga-Octréotate, le radioisotope est le gallium-68. Ce radioisotope est coûteux, difficile à obtenir et il ne peut être entreposé, ce qui explique pourquoi l’examen est si peu disponible.

Pour réaliser une TEP-Octréotate, une quantité infime de 68Ga-Octréotate doit être injectée par voie intraveineuse. L’octréotate va se distribuer dans tout le corps en recherchant sa cible et va continuellement circuler tant que la cible n’est pas trouvée. Au bout d’un certain temps, il sera éliminé.  Par contre, si la cible est trouvée, la substance entrera dans les cellules et s’y accumulera. Une période de 45-60 minutes est allouée pour que l’octréotate trouve sa cible. Après ce temps, on procède à l’acquisition des images avec l’appareil TEP.

image001Cet appareil, TEPscan, utilise la technologie appelée tomographie par émission de positron (TEP). Il n’y a aucune mise en garde pour les personnes ayant des prothèses métalliques ou un pacemaker. Un technologue certifié vous demandera de vous coucher confortablement sur la table de l’appareil. Vous y resterez allongé, sans bouger, pendant 20-45 minutes en fonction de votre taille. La table sera glissée dans le tunnel de l’appareil pour obtenir les images. L’appareil capte la lumière invisible émise par le radioisotope et produit des images tridimensionnelles. Cet appareil localisera tous les sites ayant accumulé l’octréotate. Ces sites sont fréquemment des tumeurs neuroendocrines et leurs métastases.

Est-ce que le produit injecté est dangereux?

Non. Contrairement à un médicament utilisé pour traiter les maladies, la dose utilisée pour l’imagerie TEP est beaucoup trop faible pour avoir un effet sur le corps.

 

Toutefois, comme toutes les imageries impliquant l’utilisation de rayons (scanneur, radiographie, etc.), il y a toujours une quantité de radiation qui sera absorbée par les cellules. Cependant, pour de très faibles quantités de rayons, comme la quantité reçue en subissant cet examen, le risque de développer un cancer secondaire est infiniment petit. À titre de comparaison, les gens qui demeurent à Winnipeg, donc vivant à une latitude plus élevée qu’une personne vivant à Montréal, reçoivent à chaque année, l’équivalent de la dose obtenue par cet examen.

 

De plus, contrairement aux produits de contraste utilisés dans les examens de radiologie conventionnelle, le risque de réaction allergique est très faible et il n’y a pas de dommage aux reins possible.



Pourquoi votre médecin pourrait vous demander de faire cet examen?

 

  1. Rechercher ou confirmer une tumeur neuroendocrine
    Le plus souvent, les tumeurs neuroendocrines sont trouvées par hasard en réalisant des tests d’imageries pour d’autres raisons. Parfois, on la soupçonne en raison de symptômes peu spécifiques (diarrhée, crampes abdominales, asthme…).  Dans d’autres occasions, elle est impossible à confirmer par biopsie. Les méthodes d’imagerie conventionnelles sont généralement peu précises pour caractériser ces tumeurs et ne permettent pas de confirmer le diagnostic. La TEP au 68Ga-Octréotate est beaucoup plus précise et permet la détection de tumeurs plus petites
  2. Voir l’étendue du cancer
    La plupart du temps, lorsque possible, il est préférable d’enlever chirurgicalement les tumeurs neuroendocrines. Il est donc impératif de connaître l’étendue de la maladie avant de procéder à un tel geste. Les métastases des tumeurs neuroendocrines sont souvent très difficiles à détecter par les méthodes d’imagerie conventionnelle (scanneur, IRM), car elles sont très petites ou se confondent avec le tissu sain. La TEP-Octréotate est de loin le meilleur outil pour les détecter et ainsi, éviter d’opérer des patients pour rien.
  3. Évaluer s’il y a récidive
    Des années suivant une chirurgie, certains patients peuvent présenter de nouveau des symptômes qui suggèrent une récidive. Les méthodes conventionnelles d’imagerie sont limitées pour détecter les tumeurs. Ainsi, les tumeurs récidivantes peuvent ne pas être détectées et les symptômes peuvent demeurer inexpliqués. L’imagerie TEP-Octréotate, par son excellente capacité de détection, permet de détecter plus rapidement les récidives, évitant ainsi plusieurs autres examens pour le patient, en plus de permettre une prise en charge rapide et optimale.
  4. D’autres circonstances plus rares, par exemple pour vérifier l’éligibilité à certains traitements.



Questions fréquemment posées :

 Octréoscan (gauche) et TEP-Octréotate (droite) chez la même patiente, obtenue à 2 semaines d’intervalle. L’Octréoscan n’a pas réussi à détecter une maladie métastatique très extensive. L’Octréoscan devrait être évité lorsque la TEP-Octréotate est disponible.

Octréoscan (gauche) et TEP-Octréotate (droite) chez la même patiente, obtenue à 2 semaines d’intervalle. L’Octréoscan n’a pas réussi à détecter une maladie métastatique très extensive.

L’Octréoscan devrait être évité lorsque la TEP-Octréotate est disponible.



  • Mon médecin me dit que les tumeurs neuroendocrines sont des cancers peu agressifs et qu’ils évoluent très lentement, quelle est donc l’utilité de ce test?
    Ce ne sont pas toutes les TNE qui sont lentement évolutives. En fait, les TNE ont des comportements et des pronostics très variables.  Parmi les facteurs les plus importants qui influencent la survie, on retrouve la présence ou l’absence de métastases, mais également l’absence ou la présence de récepteurs à somatostatine dans la tumeur. C’est deux critères sont le mieux évalués par la TEP au 68Ga-Octréotate.
    J’ai été traité ou je suis atteint d’une TNE, et je suis suivi par Octréoscan, pourquoi devrais-je passer ce nouveau test? Quelles sont les différences? 
    Le principal atout de la TEP au 68Ga-Octréotate est qu’elle permet de détecter des lésions beaucoup plus petites que l’Octréoscan ne détecterait pas. De plus, l’examen est plus rapide pour le patient et entraîne moins de radiations pour ce dernier. La TEP-Octréotate est en tout point nettement supérieure à l’Octréoscan. 
  • Y a-t-il des TNE qui ne sont pas détectées par TEP au 68Ga-Octréotate?
    Oui, une faible minorité des tumeurs ne sont pas visualisées à la TEP au 68Ga-Dotatate, le plus fréquemment les carcinoïdes pulmonaires. Il peut s’agir de tumeurs moins agressives qui ne présentent pas les bons sous-types de récepteurs à somatostatine ou bien des tumeurs de nature plus agressive, de plus haut grade, qui se sont transformées et ont perdu la capacité d’exprimer les récepteurs à somatostatine. Pour ces tumeurs plus agressives, on utilisera un autre test d’imagerie en médecine nucléaire appelé TEP au FDG.
  • Y-a-t-il une préparation spéciale avant de faire l’examen?
    Aucune. Vous pouvez manger et prendre vos médicaments le matin de l’examen.
  • En quoi consiste l’examen?
    Suite à une période d’attente de 45-60 minutes après avoir injecté le 68Ga-Octréotate dans une veine, le patient est couché sur le lit de l’appareil TEP et on débute l’acquisition des images. Le temps d’acquisition est en moyenne de 30 minutes.  Le patient doit rester le plus immobile possible.
  • J’allaite présentement mon enfant, est-ce que le test est dangereux?
    Il peut y avoir une minime quantité de radiotraceur qui est exprimé dans le lait maternel suivant l’examen. Dans ce contexte, on recommande que les femmes qui allaitent cessent de le faire pendant les 6 heures suivant l’examen. Tout lait exprimé durant cette période peut être placé au frigo pour une période de 6 heures et pourra être utilisé par la suite.
  • Je garde de jeunes enfants à la maison, y a-t-il un risque pour leur santé si je passe cet examen.
    Non. Il n’y a pas de risque.

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Scintigraphie osseuse

Votre médecin peut demander une scintigraphie osseuse quand il soupçonne que le cancer a envahi des os.

Tumeur neuroendocrine de primaire occulte

Malgré tous ces examens, il est possible que votre tumeur ne soit pas bien visualisée, ou qu'elle soit détectée par la présence de métastasesFoyer de cellules cancéreuses qui s’est formé quand des cellules de la tumeur cancéreuse initiale se sont propagées par la circulation sanguine ou lymphatique. sans que l'on ne sache précisément d'où vient la tumeur primaire. Ces situations plus rares sont connues des équipes de traitement du cancer qui savent comment les prendre en charge.

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Examens de laboratoire

Ces examens permettront de confirmer le diagnostic de tumeur neuroendocrine, mais aussi d'évaluer et de suivre votre état de santé avant, pendant et après les traitements.

Analyses sanguines

Formule sanguine complète : Une analyse de sang qui fournit le nombre de cellules (globules rougesCellules du sang riches en hémoglobine qui assure le transport de l'oxygène dans le sang.globules blancsCellules du sang qui sont responsables de la lutte contre les infections. et plaquettesCellule sanguine qui contribue à prévenir les saignements ou à les arrêter après une blessure.) qui circulent dans votre sang.

Bilan hépatique : Ces analyses servent à mesurer la concentration sanguine de certaines substances qui donnent une idée du fonctionnement du foie.

Bilan rénal : Ces analyses permettent de surveiller la santé de vos reins en mesurant la concentration de certaines substances dans le sang.

Analyse urinaire (5-HIAA urine sur 24 heures)

Cette analyse permet de savoir si la tumeur neuroendocrine sécrète des substances hormonales. Après avoir été transformées, ces substances hormonales sont éliminées dans l'urine. Il est possible de les mesurer par un examen d'urine.

Il vous sera demandé de recueillir votre urine pendant une période de 24 heures, afin qu'elle soit analysée. Certains aliments (bananes, ananas, noix, avocats, cantaloups, tomates, kiwis, dattes, raisins, aubergines, et autres) et médicaments (acétaminophène, phénobarbital, diazépam, nicotine, et autres) peuvent modifier les résultats de l'analyse. Vous serez donc avisés de ne pas les consommer dans les 48 heures qui précèdent le prélèvement.

Cet examen pourra être utilisé au moment du diagnostic, et lors du suivi après les traitements.

Dosage de la chromogranine A sérique

La chromogranine A est une protéine qui est associée aux tumeurs neuroendocrines. Un taux élevé de chromogranine A dans le sang peut signifier la présence d'une tumeur neuroendocrine. Cependant, elle peut aussi être élevée dans d'autres cancers et d'autres maladies non-cancéreuses. Il faut donc l'utiliser et l'interpréter avec prudence. Elle ne sert habituellement pas au dépistage des tumeurs neuroendocrines. On ne peut pas tenir compte seulement de son résultat pour tirer des conclusions, il faut aussi considérer les résultats de tous les autres examens.

Cet examen aidera à évaluer la réponse au traitement et à détecter la réapparition de la maladie. Il pourra donc être utilisé :

- Au moment du diagnostic, pour évaluer l'importance de la tumeur ;

- Durant le traitement ;

- Après le traitement, pour assurer le suivi et détecter les récidivesRéapparition d’une maladie après sa rémission..

Autres analyses

Parfois, d'autres analyses sanguines ou urinaires peuvent être demandées pour mesurer des substances hormonales plus rarement retrouvées dans les tumeurs neuroendocrines.

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Examens endoscopiques

Endoscopie digestive

Objectifs :

Il s'agit d'examens qui explorent le tube digestif avec un endoscope (tube souple, muni d'une lumière et d'une caméra, et qui permettent au médecin de voir directement l'intérieur du tube digestif. Pendant l'examen, de l'air est insufflée dans le tube digestif pour déplisser sa paroi. Dans quelques cas, si la lésion est petite et la maladie est précoce, l'endoscopie digestive peut permettre d'enlever les tumeurs par les voies naturelles, sans chirurgie.

Gastro-duodénoscopie

Durant cet examen, un endoscope souple et lubrifié est introduit par la bouche pour atteindre l'ouverture de l'œsophageSegment du tube digestif qui relie le pharynx à l'estomac., par où passe la nourriture lorsque vous mangez. Pour faciliter l'examen, votre gorge sera préalablement gelée avec un agent anesthésique. L'endoscope est avancé lentement dans le tube digestif. On visualise alors l'œsophage, l'estomacOrgane en forme de poche qui reçoit les aliments en provenance de l'oesophage. Il tient un rôle majeur dans la digestion des aliments en les broyant à l’aide de sucs gastriques., et le début de l'intestin grêlePartie de l'appareil digestif située entre l'estomac et le gros intestin (côlon), qui comprend 3 segments : le duodénum, le jéjunum et l'iléon. (le duodénum). D'habitude, cet examen est pratiqué par un gastro-entérologue ou un chirurgien.

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Coloscopie

Durant cet examen, un endoscope souple et lubrifié est introduit doucement par l'anus. D'habitude, cet examen est effectué par un gastro-entérologue ou un chirurgien.

Il existe deux types de coloscopie : une courte qui examine la portion gauche du gros intestin, et une longue qui examine tout le gros intestin. Pour les tumeurs neuroendocrines, on procède le plus souvent à une coloscopie longue.

Pendant la coloscopie longue, vous serez peut être placés sous sédatifsMédicaments administrés pour calmer l'anxiété provoquée par des actes ou des procédures pouvant être douloureuses ou anxiogènes, par exemple avant un examen endoscopique., car cet examen est plus complexe que la coloscopie courte. Vous recevrez des directives sur la façon de vider votre côlonTube musculaire d’environ 150 cm (5 pieds) de long, qui fait partie du gros intestin et qui relie l’intestin grêle au rectum. C’est dans le côlon que l’eau est extraite des résidus de la digestion avant leur évacuation. avant l'examen pour assurer la qualité des résultats.

coloscopie

Rectoscopie rigide

Durant cet examen, un tube rigide lubrifié est introduit par l'anus sur une courte distance, pour examiner le rectumDernier segment du gros intestin, qui relie le côlon sigmoïde à l’anus. C’est là que les selles sont entreposées avant leur évacuation.. Cet examen permet une évaluation plus détaillée des lésions du rectum pour planifier une chirurgie.

Entéroscopie

L'intestin grêle est plus difficile à évaluer avec un endoscope, car il est très long et plus difficile à atteindre. Récemment, des examens ont été développés pour y parvenir, et commencent à être utilisés dans quelques centres spécialisés. Ils ne sont pas toujours obligatoires pour évaluer les tumeurs neuroendocrines mais peuvent parfois fournir des renseignements intéressants. Si cet examen est nécessaire pour vous, vous pourrez vous renseigner sur son déroulement exact auprès de votre médecin.

Biopsie

Les examens d'endoscopie digestive précédents offrent la possibilité de faire une biopsie. Il s'agit du prélèvement de tissu qui sera étudié au microscope pour déterminer si une tumeur est présente, et de quel type de tumeur il s'agit. Unpathologiste examine les tissus prélevés pour trouver des signes de tumeur neuroendocrine. Cela offre un diagnostic précis.

Mis à part les examens mentionnés précédemment, d'autres examens pourraient être nécessaires en fonction de cas particulier (capsule endoscopique, etc...). Si c'est le cas, votre médecin vous en parlera.

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Histoire médicale et examen physique

L'équipe soignante aura besoin de connaître plusieurs détails quant à votre histoire de santé. Cela inclut votre histoire familiale, vos problèmes de santé actuels ou passés (cardiaques, pulmonaires ou autres), les chirurgies que vous avez subies auparavant, les médicaments que vous prenez, et tout autre renseignement pertinent. Votre médecin devra aussi en savoir le plus possible sur l'évolution de vos symptômes depuis leur apparition, et leur impact actuel. Ces informations seront réévaluées fréquemment et mises à jour pendant et après votre traitement. Ensemble, ces renseignements permettront d'établir et d'adapter adéquatement votre plan de traitement.

Votre médecin procédera aussi à un examen physique complet. Celui-ci offrira une évaluation des répercussions de la tumeur, mais aussi de votre état de santé global.

Par la suite, vous devrez subir différents examens pour confirmer le diagnostic de la tumeur et établir le stade clinique. Certains examens peuvent aussi être demandés pour évaluer plus en détails votre état de santé général en vue des traitements à recevoir (ex : examens pour le cœur ou les poumons). Les examens de base pour le diagnostic des tumeurs neuroendocrines sont soient des examens de laboratoire (analyses sanguines) ou des examens d'imagerie (endoscopie, radiologie ou médecine nucléaire). Ces examens ont comme buts de :

- Confirmer le diagnostic de tumeur neuroendocrine ;

- Localiser la tumeur dans le tube digestif ;

- Évaluer si la tumeur sécrète des substances hormonales ;

- Évaluer si la tumeur s'est étendue ailleurs dans le corps (métastases).

Dans un cas sur trois de tumeur neuroendocrine de l'intestin grêle, on retrouvera une seconde tumeur. Cela peut être une deuxième tumeur neuroendocrine, ou un autre type de cancer. Les examens diagnostics permettent aussi d'essayer de détecter s'il y a une deuxième tumeur présente.

Une fois le diagnostic établi et la tumeur caractérisée, les résultats de tous ces examens permettront d'élaborer votre plan traitement.

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Saviez-vous que?

Il existe une journée des tumeurs neuroendocrines, elle a lieu au mois de novembre à chaque année (netcancerday.org).

Informations et Soutien

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